
— Oh non pas du tout, Justin c'est ça ?
— En effet, je me relevais un peu de sorte à ce que mon dos soit plaqué contre le supposé lit dans lequel j'étais assis et put enfin voir mon interlocutrice. Une infirmière, jeune, vingt cinq ans tout au plus. Mais.. pourquoi suis-je ici ?
— Tu ne te rappelles de rien ?
— Mhh vaguement. Je me rappelle de la voiture et de.. Oui c'est ça, l'accident n'est-ce pas ?
— Exactement, affirma t-elle d'un hochement de tête
— Et ma mère ? dis-je me rendant soudainement compte qu'elle aussi avait été touchée
— Elle va bien ne t'inquiète pas, bien mieux que toi-même. De vrais miraculés tous les deux, cet accident aurait pu vous tuer. On a fait mieux comme arrivée dans une nouvelle ville.
— Je confirme. Arg ma tête.. »
Une vive douleur me prit soudainement, mon crâne avait certainement pris cher lors du choc et c'est seulement maintenant que je m'en apercevais.
« Ca va se calmer, ne t'inquiète pas, me rassura l'infirmière
— Moi m'inquiéter ? Pff jamais. J'aimerais juste savoir quand je pourrais sortir d'ici ? J'aime pas ça l'hosto m'voyez ? demandai-je pressé de quitter ce lieu qui ne m'inspirait guère confiance
— Dans deux jours je dirais.
— Deux jours ?! m'exclamai-je Impossible, si ma mère est déjà remise, autant que je parte maintenant ! je commençais déjà à me lever et à prendre mes affaires posées sur la chaise à ma gauche.
— Euh... Eh bien comme tu voudras mais nous devons déjà nous assurer que tu es en condition.
— Pff j'ai l'air d'être souffrant peut être mh ? Je ne crois pas. Donc je vais aller m'habiller, et sortir de cette foutue chambre et de cet endroit. Et vous, vous allez me laisser faire sans opposer une quelconque résistance. D'ailleurs vous pouvez disposer, je ne pense pas avoir besoin de qui que ce soit. A ce que je sache, je ne suis pas encore dans une maison de retraite ? m'emportai-je à bout de patience
— Mais nous devons nous assurer que-
— Que je vais bien et blabla.. Si on vous pose ne serait-ce qu'une question vous n'aurez qu'à dire que M.Bieber va parfaitement bien compris ? la coupai-je.
— Très bien », capitula t-elle visiblement contrariée de se faire contrer de cette façon, elle s'en alla me laissant enfin seul dans cette chambre aussi vide que petite.
« C'est pas trop tôt.. » dis-je en me parlant à moi-même. Mon regard se posa sur la fameuse chaise où trônaient un jean propre ainsi qu'un débardeur blanc et tout ce qui allait avec. Je pris tout ce joyeux bordel et ouvrit la porte de ce qui s'apparentait le plus à une salle de bain. J'enlevai la blouse ridicule digne des hôpitaux qui me couvrait et pénétrai dans la douche. Je fis couler l'eau de cette dernière, un filet d'eau froide me parcourut et me donna quelques frissons avant de se faire remplacer par l'eau chaude. Si douce eau chaude.. Mes pensées se tournèrent d'abord vers l'accident. Qu'avions nous donc percuté pour provoquer un tel choc, un « simple » animal ou une personne, faite de chair et d'os.. Stupide allusion en fait quand on y pense vu que les animaux sont pareils sur ce point là. En tout cas je ne vois pas d'autres possibilités. Une vulgaire branche d'arbre n'aurait rien fait. Oui cela devait certainement être un animal, si rapide que je ne l'ai pas vu venir. Oui, c'était ça.
Je sortis de mes pensées ainsi que de la douche. J'agrippai mon boxer et l'enfila suivi de mon jean puis mon débardeur et mes éternelles Supra. Je sortis de la salle et pris mon Iphone posé sur la table de chevet et sortis de cette chambre lugubre. A la recherche de ma mère ; je ne le fus pas longtemps. Elle était assise, là, près de la réception un café – certainement – à la main.
« Justin ! Mon bébé ! s'écria t'elle lorsqu'elle me vit enfin. Elle se jeta ensuite sur moi en prenant soin de poser son gobelet au préalable.
— Oui, oui maman.. mais déjà le « mon bébé » t'évites s'il te plaît, dis-je en me desserrant de son étreinte. Et puis comment tu vas ?
— Bien, j'allais justement venir te voir mais visiblement tu as déjà pris les devants.
— Comme d'habitude conclus-je dans un sourire
— En effet. Mhh.. Etrange qu'on t'ais laissé sortir comme ça d'un coup tu ne trouves pas ? me questionna ma mère
— Eh bien disons juste que j'ai du forcer un peu les choses mais je n'ai tué personne donc tout va bien plaisantais-je.
— On va dire ça. Allez viens il est temps que je te montre notre nouveau chez nous. Partons vite d'ici. »
Je suivis ma mère qui nous amena vers la sortie. Je m'apprêtais à pousser la porte lorsqu'elle s'ouvrit violement sur un jeune homme, mon âge je dirais ou un peu moins peut être. Brun, pas très grand, 1m70 à première vue. Ouais ma taille en gros. Il hurlait à pleins poumons.
« Où est mon frère ?! Toi là, oui toi là dit-il en me pointant du doigt Tu sais ou est mon frère ?
— Ton frère ? Je ne sais même pas qui tu es, comment pourrais-je le connaitre ?! répondis-je
— James Willer. Heureux ? Où est mon frère ?! s'écria t'il encore une fois, un vrai hystérique ce gars !
— Bon je t'explique, je l'empoignai par son col, toi j'te connais pas, ton frère j'le connais pas. Je viens d'arriver dans cette putain de ville et par qui je me fais accueillir ? Un hystérique de première à la recherche de quelqu'un que je ne connais absolument pas ! Alors je te laisse une dernière chance James Willer. Soit tu arrêtes de gueuler comme un taré comme ça soit.. Soit je te fais taire par mes propres moyens, ok ?
— T'es un marrant toi hein ? Dégage de- »
Je ne lui laissai pas le temps de finir et mon poing vint s'écraser sur sa mâchoire, il est aussi grande gueule que sa mâchoire est puissante ! Mais bon au moins il est sonné. Suffisamment pour que nous puissions partir sans être inquiétés par une quelconque attaque de sa part.
Une fois suffisamment éloignés de l'hôpital, ma mère m'interpella.
« C'était quoi ça Justin ?! me demanda sévèrement ma mère
— Eh, il m'a limite agressé alors que je ne lui avais rien fait ! Fallait bien que je me défende non ? Il est certainement d'ici depuis plus longtemps que nous mais ce n'est pas une raison pour interpeller qui conque de cette façon, surtout quand c'est un inconnu.
— Certes, mais la violence ne résout rien, tu n'as pas été éduqué de cette manière Justin. Ne refais plus jamais ça, du moins en ma présence. Ai au moins l'intelligence de le faire ce genre de choses quand je ne suis pas là.
— Très bien.. dis-je en soufflant, agacé de me faire remettre en place.
— Parfait. Bon il serait peut être temps d'aller à cette fameuse nouvelle « maison » Prépare toi à être surpris. »
Surpris ? Par quoi ? Bonne question. « Ce n'est plus très loin » m'informa ma mère. Nous marchions – et oui plus de voiture - depuis dix bonnes minutes lorsqu'elle s'arrêta net devant un étrange bâtiment. Un endroit que je ne connaissais que trop bien. Un ranch. Avant d'arriver à New York à l'âge de treize ans, on tenait – ma mère, mon père et moi – un ranch à Hudson, dans mon Canada natal. L'endroit où j'avais passé la majeure partie de ma vie était un ranch. On élevait des chevaux, beaucoup de Quarter Horse. Mon père était véto et ma mère.. Ma mère était qualifiée de beaucoup de chose, mais murmureuse était le terme qui revenait le plus souvent. Elle murmurait à l'oreille des chevaux. Et apparemment elle comptait bien reprendre cette « activité ». J'étais proche des chevaux aussi, bon pas au point de me qualifier de murmureur mais je les adorais et m'en occupais tous les jours, dès que je le pouvais. J'avais mon propre cheval parmi tous ceux que l'on gardait. Spirit. Oui comme dans le film, avec les mustangs et tout le tralala. Sauf que c'était un quarter horse lui. Nous l'avions récupéré - en le sauvant d'une mort certaine – lorsqu'il n'était encore qu'un poulain.
« Alors ? me questionna ma mère en me sortant de mes pensées.
— C'est juste... Woaw.. On va vraiment revivre dans un ranch ?
— Oui, exactement. Et que serait un ranch sans chevaux mh ? Surtout sans ton éternel coéquipier, elle sourit.
— Spirit ?! Vraiment ?
— Regarde dans le van, me dit-elle en accompagnant ses paroles d'un geste de menton vers le véhicule en question »
Je m'avançai vers le van et m'arrêtai quelques instants devant avant de l'ouvrir doucement. Il était là. Mon fidèle compagnon, Spirit. J'avançai doucement ma main et le caressai délicatement. Il savait que c'était moi. Ca n'avait beau être qu'un cheval, il le savait quand même. J'étais pour lui aussi son fidèle compagnon. Je le fis descendre du van et le fit marcher un peu à l'extérieur en le tenant par son licol. Marcher avec lui me détendait. Sa présence me détendait. C'était mon cheval. Celui qui m'avait été arraché une nuit.. Celle ou toute notre petite vie Canadienne avait basculée. Mais pas besoin de s'attarder sur les détails pour l'instant.
« Comment tu as réussi à-
— Oh trois fois rien Justin, trois fois rien, me répondit ma mère en souriant
— Eh bien si tu tiens tant que ça à garder ta « technique » de récupération secrète, je n'insisterais pas plus longtemps. Il y a d'autres chevaux ?
— Oui, quatre. Des chevaux de « clients ». J'ai déjà passé les coups de fil nécessaires et nous reprenons l'affaire directement. Les anciens propriétaires ont fait ce qu'il devait pour que nous assurions la relève.
— Te revoilà dans les affaires alors maman ?
— Exactement. Et toi aussi par la même occasion ! Mais bon les cours vont bientôt reprendre et tu ne pourras pas m'aider à plein temps. Le nouveau palefrenier devrait arriver dans quelques jours. Un bon garçon d'après ce que j'ai entendu.
— Hâte de voir ça alors. Je vais visiter les écuries et je mets Spirit dans son box ? J'imagine que tout est déjà prêt ?
— En effet. Son nom est marqué sur le box prévu pour lui. Les écuries sont justes devant. »
Je marchai en direction de l'immense porte de bois peinte en rouge et l'ouvris. Spirit me suivait sans même que je ne tienne son licol. Le bruit des sabots contre le sol résonnait encore et encore dans mes tympans. Ce son – aussi répétitif soit t-il – m'avait – et je m'en rendais compte seulement maintenant – terriblement manqué. Je fis coulisser la porte du box et fis pénétrer mon cheval à l'intérieur tout en lui enlevant son licol. Je refermai la porte et me dirigeai à l'extérieur. Une seconde porte – menant je suppose à la partie « home » - se présenta devant moi. Je l'ouvris. Un esprit western, voilà ce qui se dégageait de cet endroit à première vue. Assez classe – bon okay pas aussi classe qu'une putain de villa à Los Angeles ou Miami mais voilà quoi faut faire avec les moyens du bord -. Je ne pris même pas la peine de visiter tous les recoins de la maison et pris directement les escaliers – menant certainement aux chambres – Tout cela m'avait épuisé à vrai dire. Une fois à l'étage, j'ouvris une porte au hasard et, apercevant ma valise dans la pièce, en déduisit que c'était désormais ma chambre. Je m'affalai sur le lit de suite et m'endormis quasi- instantanément.
TheDangerousRiddle, Posté le dimanche 25 mai 2014 12:32
Passion-D-Ecritures a écrit : " "
Merci, mais bon comme il n'est pas connu, le côté Bieber comme on le voit n'est pas présent ;) N'hésite pas à me dire ce qui te gêne sinon ;)